L’église monolithe de Saint-Émilion est un vaste édifice creusé dans le rocher. Waouh ! Quelle merveille, connaissez-vous ce lieu hors du commun ?

Dis, raconte-moi l’histoire de l’église monolithe de Saint-Émilion

L’église a été obtenue grâce à l’extraction d’une masse de pierre considérable, estimée à environ 15 000 mètres cubes, rendez-vous compte ! Faute de sources historiques fiables, c’est l’analyse archéologique du monument qui permet de confirmer que l’église a été creusée à la fin du XIe siècle. Au départ, cette cavité a été réalisée pour conserver dignement le corps de Saint-Émilion et d’en rendre la vénération plus commode. Les tailleurs de pierre ont donné à cet édifice toutes les apparences d’une église bâtie, divisée en trois nefs.

La voûte de la nef centrale atteint 11 mètres de hauteur !

L’éclairage naturel est restreint et les fenêtres gothiques de la partie occidentale de l’église ont heureusement apporté un surplus de lumière dans l’édifice. L’église a reçu un riche décor de peintures murales, notamment une Crucifixion datée du XIIIe siècle. Il ne reste de celui-ci que quelques bribes infimes, le décor originel ayant disparu en partie au XIXe siècle. Fort heureusement, les éléments de la sculpture exécutée dans la partie orientale de la grande nef ont été conservés. 

Les sculptures de l’église souterraine éclairent de façon magistrale la signification spirituelle de l’édifice. Ici, les images de la tentation du mal : centaure sagittaire, quadrupèdes adossés, animal attaqué par un serpent… Là, une vision de la brutalité et du déchainement du mal est représentée : un monstre à l’énorme gueule d’où sort une immense langue, au dos à la crête hérissée de têtes de serpents, se rue sur un personnage armé d’une lance qui tente de lui résister. Juste à côté se trouve la figure d’un joueur de viole. 

La présence du tombeau de Saint-Emilion a attiré les inhumations à proximité de l’église, comme l’attestent des tombeaux creusés dans la série de galeries souterraines situées au nord. 

Au milieu du XIIIe siècle, un beau portail du Jugement dernier permet l’accès à l’église et à la rotonde. Il présente le Christ siégeant entre la Vierge et Saint-Jean agenouillé. Sur le registre bas, les morts ressuscitent. Le style n’est pas sans évoquer celui du Portail Royal de la cathédrale Saint-André de Bordeaux. Tiens donc !

L’eglise monolithe de Saint-Émilion,
Saint-Émilion
Classée Monument Historique

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